Annette Wieviorka sur la commémoration de la libération d’Auschwitz : « Je crains qu’on se contente d’une leçon de morale sans grand risque »

Résumé généré par l’intelligence artificielle :
Annette Wieviorka, historienne française spécialisée dans l’étude de la Shoah, exprime ses inquiétudes concernant la commémoration de la libération d’Auschwitz, qui aura lieu le 27 janvier pour marquer les 80 ans de cet événement. Elle craint que ces cérémonies ne se limitent à une leçon de morale superficielle, rather than encourager une réflexion politique plus profonde.

Cette préoccupation de Wieviorka s’inscrit dans le cadre de ses travaux sur la mémoire et l’histoire de la Shoah, où elle a souvent souligné l’importance de distinguer entre la mémoire et l’histoire. Selon elle, la tendance actuelle à privilégier les témoignages et la mémoire individuelle risque de diluer la complexité historique des événements, réduisant ainsi la commémoration à une simple leçon de morale sans impact politique significatif.

Cette perspective évoque les idées de penseurs comme Maurice Halbwachs, qui a théorisé la mémoire collective et ses relations avec l’histoire. Wieviorka s’appuie sur ces concepts pour mettre en lumière le danger de séparer la mémoire de son contexte historique et politique, ce qui pourrait entraîner une perte de signification et d’impact réel dans la prévention des atrocités futures.

En somme, Wieviorka plaide pour une approche plus nuancée et politique dans la commémoration de la libération d’Auschwitz, afin de garantir que ces événements ne soient pas réduits à de simples leçons morales, mais servent plutôt à éclairer et à orienter les actions politiques contemporaines.
Source : https://www.nouvelobs.com/idees/20250124.OBS99419/annette-wieviorka-sur-la-commemoration-de-la-liberation-d-auschwitz-je-crains-qu-on-se-contente-d-une-lecon-de-morale-sans-grand-risque.html

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