Séance inaugurale du cycle « Le retour de la gauche en Amérique latine », animée par Chrystel Le Moing, Fondation Gabriel Péri.
Avec :
– Erika Campelo, co-fondatrice et co-présidente de l’association Autres Brésils,
– Silvia Capanema, historienne, maîtresse de conférences à l’Université Sorbonne Paris Nord.
La présidence Bolsonaro a laissé le Brésil dans une situation de crise sociale et économique profonde. La pauvreté a explosé, la faim a fait son retour. Les droits des femmes, des minorités sexuelles, des noir.e.s et des peuples indigènes ont été quotidiennement bafoués. La crise écologique et climatique s’est aggravée avec l’accélération de la déforestation et l’extension de l’agrobusiness. La réélection de Lula pour un troisième mandat présidentiel met un terme à ce régime de violence, mais la droite et l’extrême droite restent puissantes dans les institutions, dans l’armée et la police. Elles sont majoritaires au Parlement et font obstacle au programme de reconstruction sociale, environnementale et des droits humains porté par la gauche. L’adoption par l’Assemblée nationale, le 30 mai dernier, d’un projet de loi du lobby agroindustriel visant à bloquer les démarcations des terres des peuples autochtones et autoriser l’exploitation de leurs territoires le démontre. Quelles sont les marges de manœuvre de Lula et de la gauche ? Pour quel projet politique ? Quel est l’état des mobilisations à gauche comme à droite ? Quel rôle Lula, qui s’est engagé pour la paix en Ukraine, entend faire jouer au Brésil dans la nouvelle configuration géopolitique du monde ?
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