Résumé généré par l’intelligence artificielle :
La présidence de Recep Tayyip Erdoğan en Turquie est marquée par des dynamiques complexes et contradictoires, particulièrement à l’aube du centenaire de la république fondée par Mustafa Kemal Atatürk. Erdoğan, réélu pour un troisième mandat en mai 2023, ambitionne de se hisser au même niveau d’influence historique qu’Atatürk, mais son règne est caractérisé par des dysfonctionnements significatifs de l’État.
D’un point de vue théorique, la situation peut être analysée à travers le prisme de l’autoritarisme, concept développé par des penseurs comme Juan Linz et Alfred Stepan. Erdoğan a progressivement consolidé son pouvoir, transformant le système politique turc en un régime plus autoritaire, ce qui a entraîné une érosion des institutions démocratiques et une concentration des pouvoirs exécutifs[1][4].
Les politiques économiques d’Erdoğan, marquées par une croissance économique accompagnée d’une inflation galopante, illustrent les théories de l’économie politique de Karl Polanyi, qui met en lumière les tensions entre la sphère économique et les structures sociales. La croissance turque, bien que vigoureuse, profite principalement aux grandes entreprises et à l’entourage du pouvoir, exacerbant les inégalités et appauvrissant les classes moyennes et populaires[2][5].
Enfin, la célébration du centenaire de la république turque sous la présidence d’Erdoğan soulève des questions sur la mémoire collective et l’identité nationale, concepts chers à des historiens comme Eric Hobsbawm et Benedict Anderson. Erdoğan cherche à réécrire le récit historique de la Turquie, intégrant sa propre figure dans le panthéon des héros nationaux, ce qui reflète une volonté de contrôler le discours public et de modeler l’identité turque selon ses propres visions politiques.
Source : https://www.monde-diplomatique.fr/2023/03/BONZON/65603