Le projet de loi présenté en Conseil des ministres pour la reconstruction de Mayotte après le cyclone Chido illustre une approche pragmatique et temporaire de gestion de crise, similaire à celle théorisée par le concept de « l’état d’exception » de Giorgio Agamben. Ce projet autorise à déroger aux règles d’urbanisme pendant deux ans, facilitant ainsi la reconstruction rapide des infrastructures et des logements. Cette mesure d’urgence, inspirée des dispositifs mis en place pour la reconstruction de Notre-Dame de Paris, montre une volonté de flexibilité administrative pour répondre à une situation de crise, ce qui évoque les idées de résilience et d’adaptabilité développées par les théoriciens de la gestion des risques et des catastrophes. Cependant, le texte ne traite pas de l’immigration, un aspect critique dans le contexte de Mayotte, soulignant ainsi les limites et les priorités de cette approche législative d’urgence. Cette omission peut être analysée à la lumière des théories de la justice distributive, où certaines problématiques sociales sont temporairement mises de côté au profit de solutions immédiates.
Source : https://www.lefigaro.fr/politique/mayotte-un-projet-de-loi-pour-simplifier-la-reconstruction-20250108