Marine Le Pen, leader du Rassemblement National, a significativement renforcé son influence à Mayotte, un département d’outre-mer français, en exploitant les préoccupations locales concernant l’immigration clandestine et l’insécurité. Cette stratégie s’inscrit dans une approche populistique, où elle « fait flamber les braises » de ces thèmes sensibles, ce qui résonne profondément auprès de la population mahoraise. Ce discours, caractéristique du populisme de droite, se rapproche des théories de Ernesto Laclau et Chantal Mouffe, qui soulignent l’importance des identités et des demandes sociales dans la construction de coalitions politiques.
Le Pen capitalise sur le sentiment de mécontentement et de déconnexion des Ultramarins par rapport au pouvoir central, en présentant son parti comme une alternative crédible. Cette démarche de dédiabolisation du Rassemblement National, initiée par Le Pen, a permis de dépasser l’image raciste associée à son père et de se positionner comme une force politique majeure dans les territoires d’outre-mer. Ce phénomène illustre comment les partis populistes peuvent gagner en légitimité en s’appuyant sur des problèmes concrets et des anxiétés sociales, renforçant ainsi leur emprise électorale.
Source : https://www.lefigaro.fr/politique/a-mayotte-marine-le-pen-cultive-son-terreau-ultramarin-20250105