En 2025, Marine Le Pen se trouve à un carrefour critique de son parcours politique, illustrant les complexités de la dynamique du pouvoir et de la légitimité dans le contexte français. Le procès en cours, qui l’accuse de détournement de fonds européens, pourrait aboutir à une peine d’inéligibilité, menaçant ainsi ses ambitions présidentielles pour 2027. Cette situation révèle les tensions entre le système juridique et le champ politique, comme le théorise Pierre Bourdieu dans son concept de « champ politique » où les acteurs politiques doivent naviguer entre différentes formes de capital (économique, social, symbolique) pour maintenir leur position.
Le rôle de Le Pen dans la fragmentation du parlement français, où son parti, le Rassemblement national (RN), exerce une influence significative, rappelle les analyses de Max Weber sur la bureaucratie et la manière dont les groupes politiques peuvent utiliser leur pouvoir pour influencer les institutions. La stratégie de Le Pen de préparer son parti à une éventuelle dissolution de l’Assemblée nationale ou à une présidentielle anticipée démontre une volonté de maintenir la pression sur le système politique, utilisant ainsi son capital politique pour contourner les obstacles juridiques et institutionnels. Cette approche reflète une forme de « réalisme politique » où les acteurs politiques doivent constamment adapter leurs stratégies pour survivre et prospérer dans un environnement en constante évolution.
Source : https://www.lefigaro.fr/politique/2025-l-annee-a-quitte-ou-double-de-marine-le-pen-20250101