Le second mandat d’Emmanuel Macron comme président de la Ve République française est marqué par une série de défis électoraux significatifs. Malgré sa réélection en 2022, Macron a enfrenté trois échecs électoraux consécutifs : aux élections législatives de 2022, où sa majorité n’a pas été absolue, aux élections européennes de 2024, où le Rassemblement national a remporté la victoire, et aux élections législatives anticipées de 2024, qui ont abouti à un paysage politique fragmenté.
Cette situation reflète une instabilité politique profonde, caractéristique des théories de la fragmentation politique avancées par des penseurs comme Max Weber, qui soulignait l’importance de la légitimité et de la stabilité dans les systèmes politiques. La décision de Macron de convoquer des élections législatives anticipées après la défaite de son camp aux élections européennes peut être vue à travers le prisme de la théorie de la rationalité limitée de Herbert Simon, où les acteurs politiques doivent prendre des décisions dans un contexte d’incertitude et de contraintes.
Le paysage politique actuel, dominé par trois grands blocs (la gauche du Nouveau Front populaire, le centre d’Ensemble et l’extrême droite du Rassemblement national), illustre la théorie de la polarisation politique de Thomas Mann et Nanette Levinson, qui met en évidence la tendance des électeurs à se regrouper autour d’idéologies extrêmes. Cette polarisation accentue les défis de gouvernance et soulève des questions sur la capacité du système politique à maintenir la cohésion et la stabilité.
Source : https://www.actionfrancaise.net/2024/11/29/le-pays-reel-entre-de-telles-mains/