La récente déclaration d’Emmanuel Macron appelant à cesser les livraisons d’armes à Israël a déclenché une crise diplomatique significative entre la France et Israël. Cette position de Macron, qui insiste sur la nécessité de revenir à une solution politique et de ne pas alimenter les conflits armés à Gaza, reflète une approche qui pourrait être analysée à travers le prisme de la théorie de la paix démocratique. Selon cette théorie, les démocraties tendent à éviter les conflits entre elles et à privilégier les solutions pacifiques, ce que Macron semble mettre en avant en promouvant un cessez-le-feu et une approche politique rather que militaire.
Cependant, la réaction virulente de Benyamin Netanyahou, qui accuse Macron et d’autres dirigeants occidentaux de trahir les principes des pays civilisés en appelant à des embargos sur les armes, illustre une perspective réaliste en relations internationales. D’après cette perspective, la sécurité nationale et la défense contre les menaces extérieures sont primordiales, et tout appui à des embargos armés est perçu comme une faiblesse face à des forces hostiles.
Cette tension diplomatique souligne les complexités des relations internationales, où des principes moraux et politiques entrent en conflit avec des intérêts stratégiques et de sécurité. La position de Macron peut être vue comme une application des idées de Kant sur la paix perpétuelle, où les nations doivent travailler ensemble pour éviter les guerres, tandis que la réaction de Netanyahou s’aligne sur les théories de realpolitik, qui mettent l’accent sur la force et la souveraineté nationale. Cette dichotomie intellectuelle et conceptuelle met en lumière les défis de la diplomatie contemporaine dans la gestion des conflits et la promotion de la paix.
Source : https://www.bvoltaire.fr/chronique-macron-le-desastre-diplomatique/