Le RN, accélérateur de la crise démocratique

La progression du Rassemblement National (RN) en France est souvent analysée comme un symptôme et un accélérateur de la crise démocratique actuelle. Cette situation peut être comprise à travers le prisme de la théorie de la défiance institutionnelle, où les citoyens manifestent une méfiance croissante envers les élites politiques et les institutions publiques[2][4].

Le RN capitalise sur ce sentiment de défiance, particulièrement chez ses sympathisants, qui expriment une confiance très faible dans les dirigeants politiques et perçoivent la démocratie française comme dysfonctionnelle. Ce phénomène s’aligne sur les idées de la théorie de la délégitimation des institutions, où la perte de confiance dans les institutions politiques et les acteurs publics conduit à une crise de la démocratie représentative[4].

La polarisation du débat politique autour de thèmes comme l’immigration, amplifiée par le RN, contribue à exacerber les fractures démocratiques. Cette stratégie de polarisation peut être vue à travers le lens de la théorie de l’identité politique, où les partis politiques créent et renforcent des identités politiques en opposition à d’autres groupes, aggravant ainsi les divisions sociales et politiques[4].

Enfin, la progression du RN met en lumière les inégalités et le sentiment de marginalisation ressentis par une partie de la population, ce qui renforce l’idée que la crise démocratique est profondément enracinée dans les inégalités sociales et économiques. Cela évoque les concepts de justice sociale et de participation citoyenne, soulignant la nécessité de renforcer le pouvoir d’agir des citoyens pour sortir de cette crise[5].
Source : https://basta.media/RN-accelerateur-crise-democratique-Nonna-Mayer

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