Le concept de l’« arc républicain » en France prend une dimension particulière en 2024, notamment dans le contexte des alliances politiques et des stratégies électorales. Cette notion, qui vise à créer une large coalition entre les partis centristes, sociaux-démocrates et de droite modérée, est présentée comme une opposition aux courants populistes et extrémistes de droite et de gauche.
Emmanuel Macron, dans sa quête de stabilité gouvernementale, a invité les cadres de divers partis, à l’exclusion du Rassemblement National (RN) et de La France Insoumise (LFI), pour former un « gouvernement d’intérêt général »[1][3].
Cette coalition, inspirée de l’idée de Valéry Giscard d’Estaing d’unir « deux Français sur trois », cherche à marginaliser les forces considérées comme extrémistes. Cela reflète une dynamique politique où les partis traditionnels tentent de se regrouper pour contrer l’influence des mouvements populistes, un phénomène que le théoricien de la démocratie, Ernesto Laclau, aurait qualifié de « logique de la chain of equivalence » où des groupes diversifiés s’unissent contre un ennemi commun[3].
Cette stratégie électorale peut être vue à travers le prisme de la théorie des coalitions de William Riker, qui met en avant l’idée que les partis politiques cherchent à maximiser leur pouvoir en formant des alliances stratégiques. Dans ce cas, l’arc républicain représente une tentative de créer une majorité stable en excluant les extrémistes, ce qui illustre la volonté de maintenir un consensus républicain face aux menaces perçues de l’extrémisme[3].
En somme, l’arc républicain de 2024 incarne une réponse politique aux défis posés par le populisme et l’extrémisme, en cherchant à renforcer la cohésion et la stabilité démocratique à travers des alliances stratégiques.
Source : https://www.bvoltaire.fr/point-de-vue-l-arc-republicain-cest-nous-les-nationistes/