La victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine de 2024 peut être analysée à travers le prisme de plusieurs concepts et courants de pensée. D’une part, cette victoire reflète une dynamique de polarisation politique, où Trump réussit à mobiliser un électorat loyal malgré les controverses et les critiques. Cela évoque la théorie de la « polarisation affective » de James Q. Wilson, selon laquelle les individus tendent à s’identifier fortement à des groupes politiques et à rejeter les opposants, renforçant ainsi les divisions sociales.
D’autre part, la figure de Trump comme un « héros invincible » auprès de ses supporters illustre le concept de la « charisme » de Max Weber. Trump a réussi à créer une image de leader fort et indomptable, capable de surmonter tous les obstacles, ce qui renforce son autorité et son influence sur son électorat.
Cette victoire peut également être vue comme un symptôme de la décomposition du consensus politique traditionnel, où les discours populistes et anti-établissement gagnent du terrain. Cela rappelle les idées de Ernesto Laclau sur le populisme, où un leader réussit à articuler un discours qui unifie diverses demandes sociales et politiques autour d’un ennemi commun, souvent symbolisé par l’« establishment ».
Enfin, la capacité de Trump à survivre à des critiques et des attaques intenses soulève des questions sur la résilience des mythes politiques et la construction de l’image publique, concepts développés par des théoriciens comme Roland Barthes dans son analyse des mythes contemporains. Cette résilience contribue à maintenir son influence et son pouvoir politique malgré les défis.
Source : https://fr.internationalism.org/content/11463/triomphe-trump-aux-etats-unis-pas-geant-decomposition-du-capitalisme