La chute du régime de Bachar al-Assad en Syrie marque une transition significative, mais également complexe, dans le paysage géopolitique du Moyen-Orient. Alors que les médias mettent en lumière les atrocités commises par le régime Assad, notamment les conditions inhumaines de la prison de Saydnaya, la population syrienne célèbre la fin d’une époque de terreur. Cependant, ce soulagement est tempéré par la perspective de nouvelles instabilités.
D’un point de vue théorique, cette situation peut être analysée à travers le prisme de la théorie de la transition politique de Samuel Huntington, qui souligne les défis et les incertitudes associés à la transition d’un régime autoritaire vers un système plus démocratique ou, dans ce cas, vers un vide de pouvoir potentiellement rempli par des groupes radicaux.
La prise de pouvoir par des groupes rebelles, notamment Hayat Tahrir al-Sham (HTS), introduit un élément de chaos et d’incertitude, évoquant les concepts de l’anarchie internationale de Thomas Hobbes, où l’absence d’un pouvoir central fort peut mener à un état de guerre de tous contre tous. De plus, la perte d’influence de l’Iran et de la Russie, alliés traditionnels du régime Assad, et le renforcement de la position de la Turquie, illustrent les dynamiques de pouvoir et les réalignements géopolitiques décrits par la théorie des relations internationales réalistes.
En somme, la chute du régime Assad ouvre une période de transition marquée par des défis majeurs, des incertitudes géopolitiques et le potentiel de nouvelles conflits, soulignant ainsi la complexité des transitions politiques et les risques associés à la vacance du pouvoir dans des contextes conflictuels.
Source : https://fr.internationalism.org/content/11499/chute-du-regime-assad-syrie-boucher-tombe-dautres-apporteront-plus-guerres-massacres