Jean-Marie Le Pen, figure emblématique de l’extrême droite française, a laissé une marque indélébile sur la scène politique du pays. Son parcours, marqué par une percée significative du Front National (FN) dans les années 1980, illustre les stratégies de mobilisation et d’alliance caractéristiques du populisme de droite. D’après les théories de Cas Mudde, le populisme de Le Pen se caractérise par une opposition entre le « peuple » et l’« élite », ce qui lui a permis de capitaliser sur le mécontentement populaire et de se positionner comme une alternative crédible à la droite traditionnelle[2].
Les alliances tactiques avec la droite, notamment lors des élections municipales de 1983, ont été cruciales pour la visibilité et la légitimité du FN. Cela reflète la théorie de la « stratégie du cordon sanitaire » où les partis traditionnels doivent naviguer entre l’exclusion et la coopération avec les forces populistes[2].
La surprise de son accession au second tour de l’élection présidentielle en 2002, avec 16,86% des suffrages, met en lumière la capacité de Le Pen à exploiter les fractures sociales et politiques, un phénomène analysé par les théoriciens de la fragmentation politique. Ce résultat a révélé la profondeur des sentiments anti-immigration et nationalistes dans une partie de l’électorat français, soulignant ainsi l’impact durable de son idéologie sur le paysage politique français[4].
Source : https://www.lefigaro.fr/politique/deces-de-jean-marie-le-pen-un-parcours-politique-hors-norme-qui-sentait-le-soufre-20250107