Le débat autour de la stratégie du Parti Socialiste (PS) en France met en lumière les complexités de la négociation politique et les risques de la concentration des partenariats. D’un point de vue théorique, cette situation peut être analysée à travers le prisme de la théorie des jeux, notamment le concept de négociation et de pouvoir de veto. En multipliant les partenaires de discussion, le PS cherche à maintenir un contrôle sur les négociations, évitant ainsi de donner trop de pouvoir à un seul acteur. Cependant, en prédésignant un seul partenaire, le PS risque de créer une situation où cet acteur peut imposer ses conditions, ce qui peut être vu comme une application du concept de « hold-up » dans les négociations, où un acteur peut profiter de sa position privilégiée pour maximiser ses gains.
Cette approche reflète également les idées de la théorie de la dépendance des ressources, où la capacité d’un acteur à influencer les résultats dépend de sa capacité à contrôler les ressources clés. Dans ce contexte, le PS doit naviguer entre la diversification de ses alliances pour maintenir son influence et le risque de perdre le contrôle en favorisant un partenaire unique. Cette dynamique souligne les défis de la coalition-building et la nécessité d’un équilibre délicat dans les stratégies politiques.
Source : https://www.lefigaro.fr/politique/guillaume-tabard-le-pari-risque-de-faire-du-ps-un-acteur-privilegie-20250106