La mort de Jean-Marie Le Pen, figure emblématique de l’extrême droite française, a suscité des réactions diversifiées et polarisées dans le paysage politique français. L’exécutif, représenté par l’Élysée et le Premier ministre François Bayrou, a adopté une approche sobre et minimaliste dans ses déclarations. Le communiqué de l’Élysée se limite à qualifier Jean-Marie Le Pen de « figure historique de l’extrême-droite » dont le rôle « relève désormais du jugement de l’Histoire », évitant ainsi de prendre position sur son héritage controversé.
Cette réaction peut être interprétée à la lumière de la théorie de la mémoire collective de Maurice Halbwachs, qui souligne l’importance de la manière dont les sociétés construisent et revisitent leur passé. En laissant le jugement à l’Histoire, l’exécutif seems à se distancer des polémiques entourant Le Pen, reflétant une volonté de ne pas alimenter les débats actuels sur son legs, mais plutôt de les laisser à l’appréciation future des historiens et des générations à venir.
Cette approche s’inscrit également dans le cadre de la théorie de la neutralité axiologique de Max Weber, où les acteurs politiques cherchent à maintenir une certaine neutralité face à des sujets hautement controversés, afin de préserver la stabilité et l’unité sociale. Cependant, cette neutralité a été vivement critiquée par certains responsables de gauche, qui estiment qu’elle minimise les aspects problématiques du parcours de Jean-Marie Le Pen, tels que ses discours racistes et antisémites[1][4].
Source : https://www.lefigaro.fr/politique/macron-bayrou-la-reaction-sobre-et-minimaliste-de-l-executif-a-la-mort-de-jean-marie-le-pen-20250107