Dans le contexte des réseaux sociaux, les influenceurs algériens sont devenus des acteurs majeurs, influençant les tendances et les opinions publiques. Cependant, leur rôle est complexe et multifacette, révélant des dimensions intellectuelles et conceptuelles profondes.
D’une part, ces influenceurs incarnent le phénomène de la culture participative décrit par Henry Jenkins, où les consommateurs deviennent des producteurs de contenu, influençant ainsi les dynamiques culturelles et sociales[1].
D’autre part, leur impact est conditionné par leur capacité à engager leur audience, ce qui renvoie à la théorie de l’engagement des publics de Grunig et Hunt, où l’engagement est un indicateur clé de l’influence réelle d’un influenceur. Les taux d’engagement élevés, comme ceux d’Ines Abdelli avec 2,61%, démontrent la puissance de leur influence[1].
Cependant, cette influence peut également avoir un versant négatif, comme le montrent les récentes arrestations de plusieurs influenceurs algériens pour des propos haineux sur TikTok. Ce phénomène soulève des questions éthiques et juridiques, mettant en lumière les risques de la rhétorique de haine et de la violence verbale, concepts analysés par des théoriciens comme Jürgen Habermas dans le cadre de la théorie de l’agir communicationnel[3][5].
En somme, les influenceurs algériens représentent un miroir des complexités de la société numérique, où l’influence, l’engagement et les responsabilités éthiques et juridiques se croisent. Ils illustrent ainsi les défis et les opportunités de la communication dans l’ère digitale.
Source : https://www.bvoltaire.fr/point-de-vue-influenceurs-algeriens-apres-le-coup-deventail-la-gifle/