Le concept d’« État profond » désigne un groupe informel de personnes détenant des rôles clés au sein de l’État, souvent en collusion avec des intérêts économiques et politiques puissants. Cette entité opère en dehors des structures démocratiques officielles, influençant discrètement les décisions politiques et sociétales. Inspiré de la Turquie des années 1990, où il était utilisé pour décrire la collusion entre l’armée et les trafiquants de drogue, ce concept a été développé par des universitaires comme Peter Dale Scott, qui le décrit comme un « supramonde » où se croisent les sphères politiques et économiques dans un contexte de secret et d’influence cachée.
Cette idée peut être rapprochée de la notion de ploutocratie, où le pouvoir est concentré entre les mains d’une élite économique et politique. Le concept d’« État profond » met en lumière les dynamiques de pouvoir qui échappent au contrôle démocratique, souvent en faveur d’intérêts particuliers rather than de l’intérêt général. Dans ce sens, il reflète les critiques libérales visant à limiter le pouvoir de l’État et à préserver la liberté individuelle, car c’est justement la concentration du pouvoir étatique qui permet l’existence de cet « État profond ».
Les débats autour de ce concept varient, allant de la vision complotiste à une interprétation plus nuancée qui le voit comme une manifestation des inerties et des blocages bureaucratiques. Cependant, l’idée centrale reste que cet « État profond » représente une force qui contourne la transparence et la légitimité démocratique, influençant ainsi les décisions politiques de manière non visible.
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