En 2016, le populisme a connu un regain significatif à l’échelle mondiale, marqué par des événements tels que le vote en faveur du Brexit au Royaume-Uni et l’élection de Donald Trump aux États-Unis. Ces phénomènes politiques s’inscrivent dans un contexte de réaction contre la globalisation et les élites politiques, économiques et culturelles.
Le populisme, comme le décrivent des penseurs comme Jan-Werner Müller et Christophe Guilluy, se caractérise par une opposition entre le « peuple » et les élites, souvent perçues comme déconnectées des préoccupations ordinaires[5].
Les campagnes populistes, telles que celles menées par le mouvement « Leave » et la campagne de Trump, ont exploité des thèmes de peur, d’insécurité et de perte de fierté nationale, tapant ainsi dans les anxiétés et les dépressions des populations, particulièrement dans les régions en déclin économique[4].
Ces mouvements s’appuient sur une logique schmittienne du politique, où la distinction ami/ennemi est centrale, et où les populistes se positionnent contre l’ordre libéral et cosmopolite[2].
Cette dynamique populistes révèle une crise démocratique profonde, où les citoyens demandent une démocratie plus participative et une remise en question des choix des classes dirigeantes, comme l’analyse Federico Tarragoni[5].
En somme, le populisme de 2016 illustre une réaction contre la mondialisation et les élites, fondée sur des discours de souveraineté nationale et de sécurité, et alimentée par des sentiments de peur et d’inquiétude.
Source : https://www.nouvelobs.com/politique/20250102.OBS98552/brexit-election-de-trump-2016-l-annee-du-reveil-du-populisme-dans-le-monde.html