Hakim El Karoui aborde dans sa chronique la notion de la chute d’un empire sous l’angle de l’interconnexion entre le climat, le développement économique et la stabilité politique. Cette perspective s’inscrit dans le cadre d’une réflexion plus large sur la désoccidentalisation du monde et les crises multiples auxquelles l’Occident est confronté.
El Karoui souligne que la crise environnementale actuelle marque un tournant significatif dans l’histoire, où les conséquences de l’arrogance et de l’impuissance de l’Occident se manifestent. Cette situation évoque les théories de la déclin des empires, telles que celles développées par Oswald Spengler ou Arnold Toynbee, qui mettent en lumière les cycles de croissance et de décadence des civilisations.
La liaison entre climat, économie et politique est cruciale, car elle révèle comment les défis environnementaux peuvent éroder la stabilité politique et compromettre le développement économique. Cela renvoie aux concepts de la vulnérabilité et de la résilience des systèmes socio-écologiques, théorisés par des penseurs comme Jared Diamond ou Timothy Morton.
En fin de compte, El Karoui invite à une prise de conscience et à une réinvention des idéaux de liberté et de démocratie face à ces nouveaux défis, en encourageant une approche holistique qui intègre les dimensions économiques, politiques et environnementales. Cette vision s’aligne sur les principes du développement durable et de la gouvernance globale, nécessaires pour naviguer dans ce nouveau paysage géopolitique et environnemental.
Source : https://www.lopinion.fr/opinions/de-la-chute-dun-empire-la-chronique-dhakim-el-karoui