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Moderne, André LéoAndré Léo. Si ces compagnes de combat ont fait leur place dans l’aéropage des luttes sociales, Commune de Paris en tête, Celle-ci ne nous est connue que par des ouvrages trop rares. Heureusement l’Association André Léo a multiplié les actions à l’occasion des 200 ans de la naissance de cette militante des droits des femmes, cette journaliste à la pensée philosophique encore méconnue. Les éditions Dittmar éditent justement ses écrits politiques et philosophiques publiés notamment dans les journaux l’Association, La République des travailleurs, La Commune, La Sociale, Le Cri du peuple. Même exilée en Suisse, elle intervient dans les débats français via La Révolution sociale, créée par Edmond Claris et Arthur Arnould. Comme le souligne Gérald Dittmar dans son introduction, « le journalisme d’André Léo était un journalisme de conviction, combatif, engagé, militant au service d’une cause globale : l’égalité. »Elle dérangeait la société de son tempsVoici donc l’œuvre d’une philosophe et écrivaine comparée de son vivant à George Sand et soutenue par des intellectuels comme les frères Reclus, Jules Vallès, Maria Deraismes, Elisa Lemonnier…André Léo dérangeait la société de son temps par la pertinence idéologique et la cohérence de ses analyses. Sa critique permanente du système, sa dénonciation constante de l’injustice et de l’exploitation, sa réfutation de la religion n’étaient ni audibles, ni supportables par une organisation sociale fondée sur des idées conservatrices et archaïques. Oui, André Léo fut moderne pour reprendre la formule de Gérald Dittmar.Celui-ci dresse une biographie synthétique de Léodile Béra née en 1824 à Lusignan, petite commune du Poitou. Dans sa vie intime, elle fait preuve d’indépendance et de courage. Elle veut écrire et convaincre. Son premier article publié en 1850 dansLa Revue socialeéditée par la Communauté de Boussac de Pierre Leroux, dénonce l’aristocratie anglaise qui exploite et affame le peuple irlandais (un million de morts lors de la Famine). Dans les années suivantes, elle s’attache par des romans, des articles à défendre la liberté de la femme. Pour elle, l’amour se définit comme « l’union de deux âmes sincères en vue de la justice, dans l’amour.» Louise Michel n’est pas loin.Les articles suivants traduisent l’éclectisme de la pensée et la curiosité d’André Léo. En 1866 dans La Libre Pensée, elle s’interroge sur le lien entre l’esprit et la matière. Elle s’indigne des conditions de travail dans les ateliers de Godillot, précise sa pensée quant à la propriété. Dès 1868, elle s’oppose à la guerre qui couve… Evidemment son grand combat reste celui en faveur des femmes. Les articles se suivent, notamment en matière scolaire. Dans Le Droit des femmes, elle écrit : « si l’être humain est libre par le seul fait de son existence […] quelle raison all