Résumé généré par l'intelligence artificielle :
Émile de Girardin, figure marquante du XIXe siècle, incarne une révolution intellectuelle et médiatique dont l’impact s’inscrit dans la logique modernisatrice analysée par Walter Benjamin et Jürgen Habermas. Girardin, à la croisée du romantisme littéraire et de l’essor du capitalisme industriel, bouleverse le paysage de la presse en élaborant un modèle économique inédit : la presse à bas coût, financée aussi bien par les lecteurs que par la publicité, anticipant ainsi la notion d’« espace public » que développera Habermas[1][3][4].
Girardin n’est pas seulement un entrepreneur audacieux, mais aussi un stratège de la circulation des idées, dont l’action rappelle la dynamique de la « reproductibilité technique » qu’explore Benjamin. Son influence va au-delà de l’économie du journal ; il façonne l’opinion, manipule le pouvoir, et fait émerger la presse comme vecteur majeur de démocratisation et d’uniformisation de la sphère publique. Sa trajectoire, faite d’alliances politiques et d’amitiés littéraires, révèle une praxis inspirée du pragmatisme, où l’innovation technique s’articule à la conquête de l’audience et de l’influence[1][3].
En somme, Girardin marque une césure historique, redéfinissant le rôle social et politique du journal, et préfigurant les débats contemporains sur la médiatisation et la fabrication du consensus social.
https://www.gallimard.fr/catalogue/emile-de-girardin/9782073049940
Source : https://www.revuedesdeuxmondes.fr/emile-de-girardin-le-napoleon-de-la-presse-de-adeline-wrona/