Le texte en question analyse les luttes historiques du prolétariat argentin, particulièrement depuis le soulèvement de Cordobazo en 1969, et souligne l’importance de tirer des leçons de ces expériences pour préparer les luttes futures.
Cette période de luttes ouvrières en Argentine, marquée par des événements comme le Cordobazo, illustre une insubordination ouvrière et populaire contre les dictatures et les politiques répressives. Ces mouvements, caractérisés par des grèves générales, des occupations d’usines et des confrontations avec les forces de répression, révèlent une dynamique de résistance et de reconfiguration de la classe ouvrière à la base, souvent en opposition aux directions syndicales traditionnelles[3].
D’un point de vue théorique, ces luttes peuvent être analysées à travers le prisme du marxisme, notamment la théorie de la lutte des classes et la notion de conscience de classe. Les travailleurs, en prenant conscience de leur exploitation et en s’organisant de manière autonome, démontrent une forme de conscience de classe proactive, similaire à ce que théorise Antonio Gramsci avec son concept de « guerre de position » et « guerre de mouvement »[1][3].
La nécessité de tirer des leçons du passé pour l’avenir relève de la théorie de l’apprentissage collectif et de la mémoire historique, concepts clés dans les théories de l’éducation populaire de Paulo Freire. En intégrant ces leçons, le mouvement ouvrier peut renforcer sa capacité à résister et à transformer les structures de pouvoir existantes, inscrivant ainsi son combat dans une perspective internationale et solidaire.
En somme, l’article met en lumière l’importance de l’auto-organisation, de la conscience de classe et de l’apprentissage historique pour le mouvement ouvrier, soulignant que ces dimensions sont cruciales pour préparer et mener à bien les luttes futures.
Source : https://fr.internationalism.org/content/11458/argentine-ailleurs-travailleurs-doivent-tirer-lecons-luttes-passees-preparer-celles