La crise diplomatique entre la France et l’Algérie, exacerbée en 2025, illustre les risques d’une stratégie de tension dans les relations internationales. Cette situation peut être analysée à travers le prisme de la théorie des relations internationales, notamment la théorie réaliste qui met en avant l’importance de la puissance et des intérêts nationaux.
La reconnaissance par la France de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental a déclenché une forte réaction de l’Algérie, qui se sent trahie et humiliée. Cette décision a rompu le fragile équilibre entre les deux pays, entraînant des conséquences économiques et sécuritaires significatives. L’Algérie a cessé d’acheter du blé français et a suspendu la coopération en matière de sécurité et de lutte contre le terrorisme, domaines cruciaux pour la France, especialmente dans le contexte de la menace djihadiste dans la région du Sahel[2][4].
Cette crise souligne l’importance de la raison diplomatique, comme le suggère Karim Ben Cheïkh. La théorie de la dépendance mutuelle, développée par Robert Keohane et Joseph Nye, met en évidence que les relations internationales sont souvent marquées par des interdépendances complexes, où les actions d’un acteur peuvent avoir des répercussions significatives sur les autres. Dans ce cas, la France et l’Algérie doivent naviguer dans ces interdépendances pour éviter une impasse qui pourrait être préjudiciable à toutes les parties impliquées.
En fin de compte, la résolution de cette crise nécessite une approche diplomatique prudente et une compréhension profonde des dynamiques géopolitiques en jeu, afin de rétablir un dialogue constructif et de préserver les intérêts mutuels.
Source : https://www.lopinion.fr/international/france-algerie-pourquoi-il-faut-renouer-avec-la-raison-diplomatique-par-karim-ben-cheikh