François Bayrou, nommé Premier ministre de France en décembre 2024, affronte des débuts tumultueux à Matignon. En tant que centriste, Bayrou doit naviguer dans un paysage politique fragmenté, caractérisé par une instabilité gouvernementale chronique. Sa nomination, suivant la chute du gouvernement de Michel Barnier, illustre les défis de la gouvernance dans un contexte de crise politique, un phénomène que le philosophe Hannah Arendt aurait qualifié de « crise de la république » due à la perte de légitimité des institutions.
Bayrou, confronté à des critiques sur son style de gouvernance et ses priorités, notamment sa décision de visiter Pau plutôt que Mayotte touchée par le cyclone Chido, cherche à se relancer en nommant de nouveaux ministres et en engageant des actions concrètes. Cette stratégie reflète la théorie de la « légitimité performative » de Max Weber, où la légitimité d’un leader est renforcée par ses actions efficaces et ses résultats tangibles. Cependant, la confiance du public reste faible, avec une majorité des Français insatisfaits de son début de mandat, soulignant les défis persistants de la gouvernance dans un environnement politique divisé.
Source : https://www.lefigaro.fr/politique/il-faut-bien-que-quelqu-un-s-y-colle-a-matignon-les-debuts-contraries-de-francois-bayrou-20241227