Jean-Marie Le Pen, figure emblématique de l’extrême droite française, a marqué la scène politique par son obstination à maintenir son indépendance et à exprimer ses convictions, souvent polémiques. Selon Jérôme Jaffré, directeur du Cecop, Le Pen a toujours privilégié sa liberté d’expression et la défense de ses idées rather que la quête du pouvoir. Cette posture rappelle le concept de « parole prophétique » de Hannah Arendt, où l’individu assume un rôle de critique radical du système en place, sans nécessairement aspirer à le diriger.
Le Pen a ainsi perturbé l’équilibre de la droite traditionnelle, trouvant parfois des alliés inattendus comme François Mitterrand, qui a involontairement contribué à sa visibilité. Son discours, ancré dans un néopoujadisme et un rejet du système, a créé des divisions profondes, tant au sein de la droite qu’en dehors. Cette stratégie de provocation et de défi aux conventions politiques évoque les théories de Michel Foucault sur les relations de pouvoir et la résistance, où l’individu utilise sa parole pour contester les structures établies[1][3][4].
Source : https://www.lefigaro.fr/politique/il-n-a-eu-de-cesse-de-gener-la-droite-et-a-trouve-un-partenaire-francois-mitterrand-jean-marie-le-pen-l-histoire-d-un-tribun-20250108