Le phénomène de l’immigration et de la criminalité en Italie révèle un malaise profond, particulièrement mis en lumière par des événements récents et des statistiques alarmantes. Le rassemblement de jeunes d’origine maghrébine à Peschiera del Garda, marqué par des actes de violence, de vandalisme et d’agressions sexuelles, illustre la dégénération de certaines zones en « no man’s land » où la loi semble ne plus s’appliquer.
Cette situation peut être analysée à travers le prisme de la théorie de la « décomposition sociale » de Émile Durkheim, qui met en avant l’idée que des changements rapides et profonds dans la structure sociale peuvent mener à une perte de cohésion et de normes sociales. En Italie, l’afflux massif d’immigrants, particulièrement dans les régions industrielles du centre et du nord, a créé des tensions sociales et des défis d’intégration.
Les statistiques officielles indiquent que les étrangers, représentant environ 8,5% de la population, commettent environ 30% des délits, avec une incidence particulièrement élevée dans les grandes villes comme Milan et Turin[3][5]. Cette corrélation entre immigration et criminalité soulève des questions sur les politiques d’intégration et les défis de la cohésion sociale, comme le soulignait le sociologue Robert Putnam dans ses travaux sur le capital social et la confiance communautaire.
La rhétorique médiatique qui tend à euphémiser ces phénomènes en les présentant comme des sous-cultures inoffensives, comme avec le terme « maranza », masque la réalité des problèmes de sécurité et d’intégration. Cette approche peut être vue comme une forme de « dénégation symbolique » selon la théorie de Stanley Cohen, où les problèmes sociaux sont minimisés ou réinterprétés pour éviter de remettre en question les normes sociales établies.
En somme, le malaise italien autour de l’immigration et de la criminalité met en évidence des défis profonds en termes de cohésion sociale, d’intégration et de sécurité, nécessitant une approche plus nuancée et réaliste pour résoudre ces problèmes.
Source : https://www.revue-elements.com/immigration-et-criminalite-le-malaise-italien-en-chiffres/