Le nouveau premier ministre de France, François Bayrou, est confronté à une tâche ardue dans la négociation du budget 2025, caractérisée par un environnement politique hautement divisé. Ce dilemme budgétaire peut être analysé à travers le prisme de la théorie de la gouvernance publique, où les acteurs politiques doivent naviguer entre les contraintes financières et les attentes sociales.
Bayrou doit concilier les demandes contradictoires des différents partis politiques, notamment les critiques des partis de gauche sur les hausses d’impôts et les exigences des partis de droite en matière de responsabilité fiscale. Cette situation reflète le concept de « pluralisme des valeurs » de Isaiah Berlin, où des valeurs incompatibles coexistent et doivent être arbitrées.
Le budget 2025, visant à réduire le déficit public à 5% du PIB, implique des mesures drastiques de réduction des dépenses et d’augmentation des prélèvements obligatoires, particulièrement ciblant les grandes entreprises et les foyers à hauts revenus. Cette approche évoque la théorie de l’économie keynésienne, où l’intervention de l’État est cruciale pour stabiliser l’économie, mais doit également tenir compte des principes de justice distributive pour éviter de peser trop lourdement sur certaines catégories de la population.
En somme, Bayrou doit démontrer une habileté politique et économique pour surmonter ces défis, en équilibrant les nécessités financières avec les aspirations sociales, dans un contexte marqué par une profonde fragmentation politique.
Source : https://www.lefigaro.fr/conjoncture/impots-deficit-nature-du-texte-le-grand-flou-de-francois-bayrou-pour-le-budget-2025-20241220