Florent Coste défend une approche de la littérature qui se distingue nettement de la notion traditionnelle du texte clos et autonome. Il plaide pour une théorie et une pratique littéraires politiquement engagées, s’inscrivant ainsi dans le sillage de penseurs comme Jacques Rancière, qui distinguent une « politique de la littérature » d’une simple « politique des écrivains ».
Coste argue que la littérature doit être considérée comme un outil capable de convertir la domination en émancipation, utilisant le langage à la fois comme arme de domination et comme instrument de libération. Il critique les théories littéraires qui cherchent une pureté et une autonomie absolues, préférant une approche qui engage la littérature dans les interstices des savoirs et des institutions.
Son travail s’appuie sur une anthropologie pragmatique de la littérature, attentive aux relations sociales qui s’organisent autour des œuvres littéraires et que ces dernières réarticulent. Cette perspective met en lumière la capacité de la littérature à configurer le monde social et à fabriquer du politique, en réengageant les lecteurs dans l’espace public avec de nouvelles capacités d’action. En somme, Coste propose une vision dynamique et engagée de la littérature, loin de l’idée d’un texte clos et statique.
Source : https://laviedesidees.fr/Initiatives-de-la-litterature