La banlieue: Territoires d’inégalités et d’utopie sociétale

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​Tout reste à faireLa banlieue. Ce mot est parfois prononcé avec dédain par des citadins des beaux quartiers mais aussi revendiqué comme espace d’innovation sociale et urbanistique. Peut-elle vraiment disposer d’une histoire ? Thibault Tellier répond par l’affirmative dans son livre Histoire de la banlieue, paru aux éditions Perrin en 2024. « Cette masse territoriale aux contours incertains » […] « a non seulement une histoire, mais que celle-ci lui appartient en propre. On peut même affirmer qu’elle a incarné la promesse d’un monde nouveau, avec ses échecs mais aussi ses réussites ». Il faut reconnaître que les sciences sociales ont des visions différentes de cet espace social en fonction de leurs angles spécifiques d’étude. Cette banlieue est née sous le signe de la dépendance à la ville centre. On parle de banlieue parisienne, banlieue lyonnaise initialement pour des raisons étymologiques. Elle renvoie à « un terme féodal désignant l’espace d’environ une lieue, autour d’une ville, sur lequel l’autorité urbaine faisait proclamer les bans et avait force de juridiction. » Les bans, des lois spécifiques à un territoire avec sanction à l’appui.Des territoires compositesLa banlieue est tout sauf uniforme. Certains territoires sont ouvriers comme la future Seine-Saint-Denis, le Val-de-Marne, départements créés en 1964. Pourtant en leur sein existent des espaces cossus, bourgeois, tels Le Raincy ou Saint-Mandé et Vincennes. Dès la fin du 19ème siècle, la répartition entre les communes résidentielles et industrielles s’installe pour de nombreuses décennies et souvent se côtoient comme Neuilly et Nanterre. L’un des intérêts de l’ouvrage est de ne pas se limiter à la banlieue parisienne, même si c’est la plus importante en nombre d’habitants. Il faut souligner la stagnation de Bordeaux et la vitalité de sa banlieue, idem pour Lyon avec Villeurbanne notamment. L’implantation des industries se fait au détriment des terres agricoles. Les paysages ruraux laissent apparaître des cheminées d’usines, la pollution des cours d’eau, les voies ferrés qui contribuent à l’extension urbaine de ces territoires comme le démontrent les tableaux des impressionnistes. L’attrait de la banlieue est dû à la qualité de vie, une relative quiétude, au coût moins élevé des terrains à bâtir. Dès 1931, Paris perd des habitants au profit de ce qui s’appellera la première couronne. Les villes s’ouvrent au gré des besoins économiques, des espaces non bâtis pour des usines polluantes, le logement des populations à faibles revenus, les immigrés malgré une xénophobie redoutable, voire haineuse, envers les Italiens, les Espagnols, les Chinois.Comment construire des logements ?
Rappelons que la question du logement a toujours été sensible au cours des deux siècles précédents et cause de l’extension du bâti en faveur des personnes. C’est le développement du m

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