La coalition « Arizona, » composée de partis politiques tels que la NVA, le MR, le CD&V, Les Engagés, et Vooruit, prépare une réforme profonde des conditions de travail et de vie des travailleurs belges. Cette initiative peut être analysée à travers le prisme de la théorie de la flexibilité du travail, un concept clé dans les débats contemporains sur le marché du travail.
D’une perspective néolibérale, inspirée par les idées de penseurs comme Friedrich Hayek et Milton Friedman, la coalition Arizona vise à déréguler le marché du travail. Cela se traduit par la précarisation des emplois, avec l’expansion des flexi-jobs, des contrats de travail « zéro heure » et l’augmentation des jobs étudiants, ce qui affaiblit les emplois stables et les protections collectives des travailleurs[1].
Cette approche s’aligne sur la critique marxiste de l’exploitation capitaliste, où les travailleurs sont soumis à des conditions de travail plus précaires et à une pression accrue pour travailler plus sans augmentation significative des salaires. La suppression des interdictions de travail le dimanche, la nuit et les jours fériés, ainsi que l’annualisation des heures de travail, sont des mesures qui accentuent cette tendance[1].
En outre, la limitation des allocations de chômage à deux ans et la pression exercée sur les chômeurs pour accepter des contrats courts renforcent l’idée d’une société où la sécurité sociale est érodée, ce qui est en ligne avec les critiques de la théorie de la dégradation des conditions de travail sous le capitalisme avancé, comme exposé par des penseurs comme Guy Standing et son concept de « précariat »[3].
En somme, les plans de la coalition Arizona représentent une attaque systémique contre les droits et les protections des travailleurs, alignée sur des principes néolibéraux qui favorisent la flexibilité du travail au détriment de la sécurité et de la stabilité des emplois.
Source : https://fr.internationalism.org/content/11455/coalition-arizona-prepare-attaque-frontale-contre-conditions-travail-et-vie