Jacques Attali exprime une profonde inquiétude quant à la santé des démocraties mondiales, anticipant un potentiel effondrement qui pourrait conduire à un retour des régimes totalitaires. Cette analyse s’inscrit dans le contexte de la théorie de la délégitimation des institutions démocratiques, un phénomène observé par plusieurs penseurs politiques.
Attali pointe le chaos régnant dans diverses régions du monde, notamment en Afrique, où le terme « démocratie » est souvent associé à du colonialisme, et en Asie, où les règles démocratiques formelles sont rarement respectées. En Europe, il note les dérives populistes et nationalistes, comme le Brexit ou l’ascension de partis d’extrême-droite, ce qui évoque les théories de l’auteuritaire populisme de Jan-Werner Müller. Aux États-Unis, la polarisation politique et les menaces contre la stabilité institutionnelle sont également soulignées.
Cette situation rappelle les avertissements de penseurs comme Hannah Arendt sur la fragilité des démocraties face aux forces totalitaires et à la manipulation politique. Attali plaide pour une « mondialisation démocratique et positive » pour contrer ces tendances, s’alignant ainsi sur les idées de globalisation démocratique défendues par des théoriciens comme David Held, qui argue que les défis globaux nécessitent des solutions démocratiques à l’échelle planétaire.
En somme, Attali met en lumière les risques de déclin démocratique et appelle à une action concertée pour renforcer les institutions démocratiques et prévenir le basculement vers des régimes autoritaires.
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