Le grand basculement capitaliste

Résumé généré par l'intelligence artificielle :
Le passage du féodalisme au capitalisme constitue un enjeu central de l’historiographie économique et sociale, marqué par des transformations profondes des structures de production et des rapports sociaux. Maurice Dobb et Paul Sweezy, figures majeures du débat, s’opposent sur les causes de cette transition : Dobb privilégie une dynamique interne au féodalisme, fondée sur ses contradictions institutionnelles, tandis que Sweezy met en avant l’impact du commerce en tant que facteur externe. En s’inscrivant dans une perspective marxiste, Dobb identifie dans l’érosion progressive du servage et l’émergence des marchés locatifs en Europe de l’Ouest les germes de la société capitaliste, où le prolétaire perd les moyens de production et vend sa force de travail.

L'approche qualitative défendue par Robert Brenner recentre l’analyse sur les relations de pouvoir entre classes sociales, variable selon les régions d'Europe. Il montre que seule l'Angleterre a su dépasser le féodalisme en développant des relations sociales de propriété capitaliste, grâce à une paysannerie affranchie et une agriculture dynamique. Inspiré par Marx et Engels, cette analyse met en lumière la rupture conceptuelle nécessaire pour comprendre l’avènement du capitalisme non comme un processus linéaire, mais comme une transformation qualitative des structures sociales et économiques.

Ce débat illustre l’interaction entre forces productives, rapports de classe et institutions, et demeure un questionnement nodal pour comprendre les origines du monde moderne.
https://books.openedition.org/enseditions/46366?lang=en
Source : https://laviedesidees.fr/Jerome-Baschet-Quand-commence-le-capitalisme

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