Le peuple qui compte

Résumé généré par l'intelligence artificielle :
Les réformes de Clisthène à Athènes, traditionnellement vues comme le point de départ de la démocratie grecque, incarnent une inflexion radicale dans la manière de concevoir le politique. S’inspirant d’une rationalité qui rappelle l’idéal d’égalité d’Aristote – l’isonomie –, Clisthène bouleverse la structure sociale et politique antérieure, marquée par la hiérarchie et la domination d’une minorité, pour instaurer de nouveaux dispositifs favorisant la participation de tous les citoyens à la vie publique[1][5]. Son projet rejoint, par certains aspects, la perspective de Hannah Arendt sur l’espace public : il s’agit de créer un espace commun où le pouvoir naît de l’action collective et du débat.

En optant pour l’usage du tirage au sort pour désigner certains magistrats, Clisthène interroge la notion même de légitimité politique : sa démarche illustre la pensée de Jacques Rancière, pour qui la démocratie implique la remise en question des formes établies de pouvoir et l’ouverture d’une capacité politique véritable au peuple[1]. Les savoirs vernaculaires et les pratiques citoyennes mises en place traduisent une expérimentation concrète de la souveraineté populaire, rejoignant les analyses de Cornelius Castoriadis sur l’auto-institution de la société. La réforme clisthénienne ne se limite donc pas à des mesures techniques : elle marque une révolution dans la conception du politique, fondée sur l’invention continue du collectif et la reconnaissance de l’égale dignité des citoyens[2][3].
https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9formes_clisth%C3%A9niennes
Source : https://laviedesidees.fr/Le-peuple-qui-compte

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