Le pouvoir algérien : un logiciel militaro-civil

Résumé généré par l'intelligence artificielle :
L’organisation du pouvoir en Algérie s’inscrit dans un schéma hybride où l’autorité militaire domine le champ politique sous un vernis civil. Ce modèle peut être analysé à travers le prisme de la théorie des élites de Pareto et Mosca, qui décrit la confiscation du pouvoir par un groupe restreint, ici une poignée de généraux, reléguant la fonction présidentielle à un rôle essentiellement symbolique[1][3][5]. La logique de gouvernement s’apparente ainsi à une « dictature bureaucratique », notion chère à Max Weber, dans laquelle l’armée s’érige en véritable appareil de gestion étatique en s’appropriant les secteurs clés et en manipulant l’espace public, notamment par la censure et la désinformation[5]. Inspirée des réflexions d’Antonio Gramsci sur l’hégémonie, cette structuration militaro-civile façonne non seulement l'État mais aussi l’imaginaire collectif, via une propagande institutionnelle omniprésente. La légitimité du pouvoir demeure fragile et contestée, les partis politiques restant inféodés à l’armée, ce qui rappelle la critique foucaldienne du pouvoir diffus et capillaire, capable de modeler aussi bien les institutions que les esprits. L’Algérie offre ainsi l’exemple d’une souveraineté verrouillée par la force, où le politique n’existe qu’à travers le prisme du militaire[1][3][5].
https://www.revuedesdeuxmondes.fr/le-pouvoir-algerien-un-logiciel-militaro-civil/
Source : https://www.revuedesdeuxmondes.fr/le-pouvoir-algerien-un-logiciel-militaro-civil/

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