Le texte en question explore l’idée que la politique pourrait être rendue « folle » par une volonté inconsciente au sein du personnel politique. Cette perspective peut être éclairée par les réflexions de Blaise Pascal sur la relation entre la folie et le pouvoir. Selon Pascal, la passion de la légitimité dans les sociétés modernes peut virer au délire, masqué sous le couvert de la raison[1].
Le président de la République, en multipliant les injonctions contradictoires et en mettant à l’épreuve les oppositions politiques, pourrait être vu comme someone qui exploite cette dynamique. Cela ressemble à la critique de Pascal selon laquelle les gouvernants et les gouvernés sont victimes d’une croyance folle dans leur bon droit, ce qui mène à une confusion entre le signe et la chose qu’il représente.
Cette stratégie politique peut également être analysée à travers le prisme de la théorie de Michel Foucault sur le partage entre raison et déraison. Foucault a montré comment la raison moderne a besoin de susciter son Autre pour garantir sa propre assise, ce qui pourrait expliquer pourquoi les gouvernants utilisent des tactiques qui semblent irrationnelles pour maintenir leur pouvoir[1].
En fin de compte, cette approche politique révèle une dimension rhétorique de la folie, où le pouvoir opère en créant des distinctions entre « lui » et « nous », avec des effets politiques significatifs. Cette analyse met en lumière la complexité du rapport entre la force et la justice, où l’imagination joue un rôle crucial dans la formation des institutions politiques.
Source : https://www.lopinion.fr/politique/leffort-pour-rendre-la-politique-folle