L’empirisme selon Hegel

Résumé généré par l’intelligence artificielle :
Hegel, dans son analyse de l’empirisme britannique, met en évidence une dualité complexe. D’une part, il apprécie le refus de l’abstraction caractéristique de cet empirisme, notamment sa focalisation sur l’expérience concrète. Cependant, il critique vigoureusement les limites et les contradictions inhérentes à cette approche.

Hegel argue que les empiristes, tels que Locke, Bacon et Hume, restent prisonniers de prémisses a priori non reconnues. Par exemple, l’induction et l’analogie utilisées par Bacon supposent une uniformité de la nature, ce qui contredit l’idée d’une connaissance purement empirique. Locke, en absolutisant le donné sensible, néglige les structures conceptuelles sous-jacentes à l’expérience, se limitant à une simple énumération des idées sans les organiser de manière unifiée.

Hegel voit également dans l’empirisme de Hume un renoncement à la nécessité, l’objectivité et l’universalité, réduisant l’expérience à des perceptions subjectives et sceptiques. Il juge que cet empirisme, malgré sa cohérence, échoue à penser les conditions conceptuelles de l’expérience, restant ainsi dans une forme de métaphysique refoulée.

En somme, Hegel considère que l’empirisme britannique, bien qu’il rejette l’abstraction, se trouve piégé dans des contradictions et des impasses théoriques, incapables de rendre compte de la dimension dialectique et spéculative de la connaissance. Cette critique s’inscrit dans le cadre de son idéalisme, qui cherche à intégrer les aspects rationnels et conceptuels de l’expérience.
Source : https://laviedesidees.fr/Olivier-Tinland-grand-principe-experience

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