Les pays arabes cherchent « la troisième option » pour Gaza ! – par Nidal Shoukeir

Résumé généré par l’intelligence artificielle :
Les dirigeants arabes se sont réunis à Riyad le 21 février 2025 pour discuter de la reconstruction de la bande de Gaza, ravagée par quinze mois de bombardements. Cette initiative est une réponse à la proposition de Donald Trump, qui visait à transformer Gaza en une « Riviera du Moyen-Orient » en déplaçant ses 2,4 millions d’habitants vers la Jordanie et l’Égypte, un plan largement critiqué pour sa violation du droit international.

Les pays arabes, incluant les membres du Conseil de coopération du Golfe, l’Égypte et la Jordanie, envisagent un plan de reconstruction en trois phases sur cinq ans. Cette approche inclut le déblaiement des décombres et le relogement des déplacés, l’organisation d’une conférence internationale pour mobiliser des fonds, et le relancement d’un processus politique visant une solution à deux États, une idée à laquelle Israël est opposé.

Ce plan arabe soulève des questions complexes sur la gouvernance de Gaza, actuellement contrôlée par le Hamas. Les États-Unis et Israël refusent le Hamas et l’Autorité palestinienne, ce qui pousse les pays arabes à proposer la création d’un comité national palestinien composé de technocrates et de dirigeants communautaires. Le désarmement du Hamas est également une condition, liée à la déclaration d’un État palestinien dans les frontières d’avant 1967.

Cette initiative peut être vue à travers le prisme de la théorie de la construction sociale, où les acteurs politiques et internationaux créent et négocient des réalités politiques et sociales. La proposition arabe représente une forme de résistance et de construction de réalité alternative face aux plans imposés par les puissances externes, illustrant ainsi le concept de « pouvoir des faibles » de James C. Scott, où les groupes marginalisés utilisent des stratégies pour contrecarrer les dominants.

Enfin, le financement de cette reconstruction, estimé à plus de 53 milliards de dollars, dépendra de la participation de donateurs arabes et internationaux, soulignant l’importance de la coopération et de la solidarité internationale dans la résolution des conflits et la reconstruction des zones ravagées.
Source : https://www.lopinion.fr/international/les-pays-arabes-cherchent-la-troisieme-option-pour-gaza-par-nidal-shoukeir

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