Le cartésianisme, fondé sur les principes de René Descartes, se trouve confronté à une question cruciale posée par Thomas More : dans un univers où la physique mécaniste explique avec précision les lois naturelles, quelle place reste-t-il pour la croyance en Dieu ? Descartes doit ainsi réexaminer la cohérence de sa philosophie.
Dans ce contexte, Descartes affine sa pensée en intégrant la notion de Dieu dans son système philosophique. Il argumente que, malgré le doute méthodologique qui sous-tend sa démarche, la certitude de l’existence de Dieu est nécessaire pour fonder la vérité des connaissances humaines. Ce raisonnement s’appuie sur l’idée que Dieu, en tant qu’être parfait, est la seule cause possible de l’idée que nous avons de lui, selon la preuve ontologique développée dans ses Méditations[5].
Ce positionnement de Descartes s’inscrit dans le courant rationaliste, où la raison est considérée comme l’instrument principal pour accéder à la connaissance universelle. Il oppose ainsi son rationalisme à l’empirisme, en affirmant que les vérités claires et distinctes, y compris l’existence de Dieu, sont garanties par une intelligence supérieure qui organise le réel de manière cohérente et véridique[2][4].
En somme, le cartésianisme navigue entre la confiance en la raison et la nécessité d’une croyance en Dieu pour assoir la certitude des connaissances, illustrant ainsi la complexité et la profondeur de la pensée de Descartes dans le paysage intellectuel du XVIIe siècle.
Source : https://laviedesidees.fr/Anfray-Descartes-More-Correspondance