La question de l’obésité infantile en France se pose comme un enjeu majeur de santé publique, révélant des dysfonctions profondes dans le système alimentaire et les politiques de santé. D’un point de vue conceptuel, cette issue peut être analysée à travers le prisme de la théorie de la régulation sociale de Pierre Bourdieu, qui met en lumière comment les structures sociales et économiques influencent les comportements individuels et collectifs.
En France, la prévalence de l’obésité chez les enfants, stable mais préoccupante, cache des disparités socio-économiques significatives. Les enfants issus de milieux défavorisés sont plus souvent touchés par l’obésité, ce qui suggère que les facteurs environnementaux et les choix alimentaires imposés par les conditions socio-économiques jouent un rôle crucial[4].
La nécessité d’une régulation publique de l’industrie agroalimentaire évoquée dans l’article renvoie à l’idée de gouvernance des biens publics, théorisée par Elinor Ostrom. Une régulation efficace devrait viser à aligner les intérêts des acteurs économiques avec les objectifs de santé publique, en contrôlant notamment la production et la commercialisation des aliments transformés et des boissons sucrées.
En somme, l’obésité infantile en France est un symptôme d’un problème systémique qui nécessite une approche intégrée, combinant des politiques de santé publique, des régulations économiques et des changements dans les comportements alimentaires, pour prévenir et gérer cette bombe à retardement de santé publique.
Source : https://www.lopinion.fr/opinions/lobesite-infantile-en-france-bombe-a-retardement-de-sante-publique-la-tribune-de-philippe-gouet