Le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaila, plaide pour que la loi d’urgence à Mayotte donne la priorité à l’interdiction des bidonvilles. Cette demande est motivée par la conviction que ces habitats précaires sont intrinsèquement liés à l’immigration clandestine, exacerbant ainsi les défis de sécurité et de reconstruction de l’île, particulièrement après des catastrophes comme le cyclone Chido. Cette perspective évoque les théories de l’écologie urbaine de Jane Jacobs, qui soulignent l’importance de l’environnement bâti sur la qualité de vie et la sécurité des communautés. Soumaila argue que les bidonvilles, en tant que zones de vie précaires, aggravent les risques d’éboulements, d’incendies et rendent l’accès des secours difficile, ce qui renforce l’idée que ces zones sont des « cimetières à ciel ouvert ». Cette vision se rapproche des concepts de Michel Foucault sur les espaces de contrôle et de marginalisation, où les bidonvilles représentent des zones de négligence et de vulnérabilité. La demande du maire pour une action ferme de l’État reflète une volonté de transformer cette crise en opportunité de reconstruction et de sécurité durable pour Mayotte.
Source : https://www.lefigaro.fr/politique/mayotte-la-loi-d-urgence-doit-inscrire-l-interdiction-des-bidonvilles-en-tete-de-ses-priorites-demande-le-maire-de-mamoudzou-20241228