Nicolas Fargues, auteur français né en 1972, a récemment surpris son public avec son dernier ouvrage, _On est le mauvais garçon qu’on peut_, qui marque son premier pas dans le domaine de la non-fiction. Cette œuvre s’écarte de son parcours littéraire habituel, initié en 2000 avec _Le Tour du propriétaire_.
La carrière de Fargues est caractérisée par une diversité d’expériences qui influencent profondément son écriture. Ayant passé son enfance entre le Cameroun, le Liban et la Corse, et ayant travaillé dans divers milieux tels que la bibliothèque, l’édition et la télévision, Fargues a développé une perspective cosmopolite et une sensibilité à la diversité des vies[3][5].
Son passage à la non-fiction avec _On est le mauvais garçon qu’on peut_ peut être vu à travers le prisme de la théorie de l’autoethnographie, où l’auteur explore ses propres expériences et celles des autres pour créer un récit plus personnel et introspectif. Cette approche rappelle les travaux de Paul Ricoeur sur la narration de soi, où l’individu construit son identité à travers le récit de ses expériences[4].
Fargues’ incursion dans la non-fiction reflète également une tendance contemporaine vers l’hybridation des genres littéraires, similaire aux expérimentations de Michel Foucault avec les formes narratives non conventionnelles. Cette hybridation permet à Fargues de toucher des thèmes plus personnels et universels, en s’appuyant sur ses propres vécus et observations.
En somme, l’œuvre de Nicolas Fargues, particulièrement son dernier livre, illustre une évolution intellectuelle et créative, où l’auteur navigue entre fiction et non-fiction pour explorer les complexités de l’identité et de l’expérience humaine. Cette démarche s’inscrit dans un contexte plus large de réflexion sur la narration et l’auto-représentation, en écho aux théories de penseurs comme Ricoeur et Foucault.
Source : https://www.revuedesdeuxmondes.fr/nicolas-fargues-dautres-vies-que-la-sienne/