Nicolas Sarkozy, autre symbole de la crise de la Vᵉ République

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Publié le

18 décembre 2024 à 17h39
La restauration de la confiance dans la République démocratique suppose une réponse d’ensemble à un problème de nature systémique, plutôt qu’une accumulation de « lois de moralisation ».Cet article est une carte blanche, rédigée par un auteur extérieur
au journal et dont le point de vue n’engage pas la rédaction.
Nicolas Sarkozy est définitivement condamné à trois ans de prison, dont un an ferme, dans « l’affaire Bismuth », dites des écoutes. Une décision qui survient à quelques semaines de l’ouverture d’un nouveau procès pour l’ex-président de la République, celui des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle 2007. Le nombre et la gravité des affaires judiciaires qui sont associées à son nom et pour lesquelles il est poursuivi l’érigent en symbole d’une ère politique, commencée dans les années 1990, dans laquelle les juges n’hésitent plus à poursuivre et à condamner des responsables politiques, y compris lorsqu’ils ont exercé les plus hautes fonctions (Jacques Chirac a également été condamné au terme de ses mandats à l’Elysée, dans l’affaire des emplois fictifs de la Ville de Paris). Une judiciarisation de la vie politique confortée par l’exigence d’exemplarité exprimée par l’opinion publique et par les nouvelles lois adoptées en ce sens, sous François Hollande et Emmanuel Macron.
Pourtant, ces dernières n’ont pas permis de renouer la confiance citoyenne à l’égard d’un personnel politique englué dans les méandres de la Ve République. D’une part, la révélation des « affaires » donne cette impression que la politique est par « nature » un espace de compromission et d’arrangements occultes, où les abus de fonction et « la corruption » sont le prix du système politique. D’autre part, la crise ouverte par la dissolution présidentielle offre un spectacle de désordre et d’impuissance politiques qui ne fait que nourrit un peu plus la défiance des citoyens à l’égard d’acteurs politiques semblant vivre en vase clos, comme déconnectés. Comment interpréter autrement la volonté du Premier ministre de rétablir le cumul des mandats ? Ce genre d’idées est de nature à conforter la perception de politiques plus enclins à satisfaire leurs intérêts particuliers (en siégeant au conseil municipal de Pau) qu’à répondre à l’intérêt général (en se rendant à Mayotte, auprès des sinistrés du cyclone Chido).PublicitéA lire aussi

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