La condamnation définitive de Nicolas Sarkozy par la Cour de cassation le 18 décembre dans l’affaire des écoutes soulève des questions profondes sur la relation entre le pouvoir judiciaire et le pouvoir politique. Cette affaire peut être vue à travers le prisme de la théorie de la justice pénale de Michel Foucault, qui met en lumière le rôle de l’appareil judiciaire dans le contrôle social et la répression des élites.
Sarkozy, condamné à trois ans de prison dont un an ferme sous bracelet électronique pour corruption et trafic d’influence, clame son innocence et dénonce une « injustice profonde » issue d’un « climat corporatiste et politique » dans la justice. Cette situation évoque le concept de « victimisation expiatoire » où un individu, en l’occurrence un homme politique, est utilisé comme symbole de la lutte contre la corruption, renforçant ainsi la légitimité de l’institution judiciaire.
La proximité de ce jugement avec le procès imminent sur le financement libyen de sa campagne de 2007, prévu le 6 janvier, accentue les tensions entre les sphères politique et judiciaire, illustrant les complexités de la séparation des pouvoirs et les dynamiques de pouvoir en jeu dans de tels conflits. Cette affaire met en évidence les défis de la justice dans la régulation des actes des élites politiques et les implications éthiques et politiques de telles condamnations.
Source : https://www.lefigaro.fr/politique/nicolas-sarkozy-la-victime-expiatoire-des-juges-contre-les-politiques-20241231