Pierre Le Vigan : Le transhumanisme comme aboutissement du libéralisme ultime

Le transhumanisme, selon Pierre Le Vigan, représente une évolution significative dans la quête humaine d’amélioration de la condition de vie, mais avec une dimension radicalement nouvelle. Contrairement à l’idée d’un immobilisme historique, l’homme a toujours cherché à transformer son environnement et à accroître ses capacités. Cependant, le transhumanisme dépasse cette dynamique en visant à modifier la nature même de l’homme.

Cette idéologie s’inscrit dans la logique du libéralisme ultime, caractérisé par une « religion de la science et de la technique » et un mouvement permanent d’amplification des droits de l’homme. Elle repose sur l’idée que l’homme est imparfait et que les technologies numériques, génétiques, informatiques et cognitives peuvent créer une humanité débarrassée de ses imperfections.

Cette vision rappelle les totalitarismes, qui, selon Natacha Polony, se caractérisent par une dimension eschatologique et la volonté de forger un « homme nouveau ». Le transhumanisme ignore les avertissements sur les limites et la mesure, marginalisant ainsi les critiques de penseurs comme Bertrand de Jouvenel, Jacques Ellul, et Nicholas Georgescu-Roegen.

En somme, le transhumanisme est perçu comme l’aboutissement d’une logique contractualiste et individualiste du libéralisme, où les institutions ne donnent plus de sens à la société, mais où la science et la technique prennent le relais pour transformer l’humanité de manière fondamentale. Cette perspective soulève des questions profondes sur l’identité humaine, les limites de la technologie et les implications socio-éthiques de tels changements.
Source : https://www.terreetpeuple.com/philosophie-reflexion-72/8221-pierre-le-vigan-le-transhumanisme-comme-aboutissement-du-liberalisme-ultime.html

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