Dans le contexte actuel de la France, la multiplication des plans sociaux et les fermetures d’usines révèlent une crise profonde de l’économie et de la politique industrielle. Cette situation peut être analysée à travers le prisme de la théorie de la déindustrialisation, un concept développé par des économistes comme Michel Aglietta, qui met en lumière la dégradation des capacités productives d’un pays.
Les fermetures d’usines, notamment celles de Michelin et les suppressions de postes chez Auchan, illustrent une « saignée industrielle » qui affecte l’ensemble du tissu économique français. Cette dynamique est exacerbée par les coûts élevés de l’énergie, un facteur clé dans la compétitivité industrielle, comme le soulignent les critiques de la CGT.
Cette crise industrielle peut également être vue comme un échec du modèle économique promu par le macronisme, qui se base sur des réformes libérales et la flexibilité du marché du travail. Les théoriciens de la régulation, tels que Robert Boyer, auraient pu prédire ces conséquences, car ils mettent en avant l’importance de la cohérence des institutions et des politiques économiques pour maintenir la stabilité et la croissance.
Les mobilisations prévues, avec près de 120 rassemblements et manifestations, reflètent une résistance sociale face à ces politiques, soulignant la nécessité d’une réévaluation des choix économiques et industriels du gouvernement. Cette situation met en évidence les limites des politiques néolibérales et la nécessité d’un modèle économique plus inclusif et durable, comme le défendent des penseurs critiques du capitalisme contemporain.
Source : https://basta.media/plans-sociaux-en-cascade-le-macronisme-en-faillite