Promenade à Venise

Dans l’ouvrage de Claire Judde de Larivière, la ville de Venise au début du XVIe siècle est dépeinte avec une précision et une nuance caractéristiques de la recherche scientifique, tout en restant accessible à un large public. Cette œuvre peut être vue à travers le prisme de la théorie de la « ville comme organisme social » de Max Weber, où Venise incarne un exemple paradigmatique de cité-État médiévale, avec ses dynamiques sociales, économiques et politiques intriquées.

L’auteur met en lumière la complexité de la société vénitienne, marquée par une diversité linguistique et culturelle, reflétant les principes de la théorie de la « société hétérogène » de Georges Simmel. Les interactions entre les différentes classes sociales, desde les patriciens aux travailleurs ordinaires, illustrent la notion de « forme de vie » de Ludwig Wittgenstein, où les pratiques quotidiennes et les relations sociales forgent l’identité collective de la ville.

La description de Venise comme une « mégalopole » méditerranéenne, avec ses marchés, ses confraternités et ses règles de sociabilité, évoque les concepts de « capital social » et de « communauté imaginée » de Pierre Bourdieu et Benedict Anderson, respectivement. L’ouvrage de Judde de Larivière offre ainsi une compréhension profonde de la ville de Venise, non seulement comme un espace géographique, mais aussi comme un tissu social riche et dynamique.
Source : https://laviedesidees.fr/Promenade-a-Venise

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