Quand l’image ne servait pas à représenter

Résumé généré par l’intelligence artificielle :
Dans l’ouvrage de Jean-Claude Schmitt, *Les Images médiévales. La figure et le corps*, l’auteur explore en profondeur la signification et la fonction des images dans l’Occident médiéval. Cette étude, à la fois sémantique, historique et plastique, révèle comment les images médiévales dépassent la simple représentation visuelle pour devenir des objets de pensée et d’action.

Schmitt s’appuie sur la notion d’*imago*, empruntée à son article « La culture de l’imago » de 1996, qui englobe non seulement les images matérielles mais aussi les images mentales et les productions symboliques. Il souligne que, dans la culture chrétienne médiévale, l’image est justifiée par la doctrine de l’Incarnation, permettant la représentation de Jésus et, par extension, du Père.

L’auteur développe le concept de « figure » ou *figura*, inspiré par la pensée d’Eric Auerbach, qui indique que les images médiévales ne sont pas des imitations de la réalité mais des interprétations figuratives, fondées sur un réseau d’analogies. Cette approche s’inscrit dans une culture de l’analogie, où les images renvoient à des sens plus profonds et cachés.

Schmitt intégre également la théorie de l’agentivité des images, inspirée par l’anthropologue Alfred Gell, selon laquelle les images agissent sur leurs spectateurs et contribuent à façonner les croyances. L’ouvrage montre ainsi comment les images médiévales, loin d’être statiques, se transforment au fil du temps et influencent les croyances religieuses, comme le démontre l’exemple de l’Assomption corporelle de Marie.

En somme, l’œuvre de Schmitt offre une analyse dense et riche des images médiévales, mettant en lumière leur rôle central dans la pensée et la culture de l’Occident médiéval, et démontrant leur capacité à agir et à évoluer au sein des croyances religieuses.
Source : https://laviedesidees.fr/Quand-l-image-ne-servait-pas-a-representer

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