Résumé automatique par l’Intelligence Artificielle :
Beaucoup de françaises et de français spéculent aujourd’hui sur le nom du futur Premier ministre, et annoncent leur pronostic sur les micros-trottoirs à la con des écrans de télévision, ces pastilles qui se prennent pour des enquêtes sociologiques, comme la grenouille qui dit en imitant le bœuf ‘je croââ… que’
D’autres se prennent au jeu des calculs arithmétiques de fractions : 1/3 + 1/3 = ? Mais dans ce domaine également, sans le consentement, 1/3 + 1/3 ne fera jamais 2/3.Nous-mêmes, sans doute, nous prenons nous aussi au jeu… C’est que, même si leur jeu de ‘gouverne, parle, ment’ ne nous concerne pas théoriquement, dans la vie de tous les jours, nous subissons nous aussi les conséquences de ces jeux de pouvoir. Dans le fond, un gouvernement Barnier ou un gouvernement Faure, ce n’est pas notre problème, ce n’est pas la question à laquelle doit répondre l’anarchisme. On sait, avec Louise Michel, que le pouvoir est maudit, et que la société libertaire appelée de nos vœux n’a rien à faire d’un quelconque gouvernement.Mais nous ne vivons pas en théorie, et, au quotidien, un premier ministre nommé Retailleau ne nous ferait pas beaucoup rire… Et que même si ça sent la merde, c’est toujours mieux que d’y être plongé jusqu’au cou.On va donc suivre tout ça avec le recul anarchiste qui s’impose. Et le recul, effectivement s’impose. Car le sujet principal, le sujet primordial aujourd’hui, c’est bien celui du gouvernement populiste et fascisant du Rassemblement National.Car les élus de la République amusent la galerie, mais les jeux sont faits. Que l’expression de jeu ne laisse pas penser que nous vivons un épisode ludique. Non, le sujet est on ne peut plus sérieux et tragique.Coup de bluesC’est bien le Rassemblement national qui a consacré Barnier en Premier ministre. C’est aussi le Rassemblement national qui l’a congédié. C’est encore le Rassemblement national qui, pendant ces trois mois, a tiré les ficelles et à qui on a demandé des permissions, et à qui on a rendu des comptes.
2027, ou peut-être avant, ne fera qu’officialiser un état de fait. Et donner les coudées franches…
L’idéologie d’extrême-droite a colonisé les esprits, à Matignon et au Palais Bourbon comme au Café du commerce. Les expressions racistes (peut-on parler d’idées ?…) se généralisent, dans les opinions énoncées, comme dans les blagues que l’on entend au comptoir. Le fascisme annoncé n’est pas un problème, c’est une exagération des intellos, des élites.
En décembre 2023, (https://monde-libertaire.net/index.php?articlen=7632), dans un billet intitulé ‘Boulevard Macron’, nous prenions acte du pouvoir fasciste qui s’était installé dans le pays. Comme la grenouille qui cuit à petit feu sans s’en apercevoir, nous nous habituons au jour le jour à cet état de fait, même si nous le déplorons, même si nous le dénonçons.
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