Réduire la dette passera par une revalorisation du travail, pas une hausse des prélèvements – par François Langot

La réduction de la dette publique en France pose un défi complexe, notamment en termes de croissance économique et de réduction des inégalités. Selon François Langot, économiste au Cepremap, cette réduction ne doit pas se faire au détriment de la croissance ou en exacerbant les inégalités. Une approche fondée sur la revalorisation du travail, plutôt que sur une hausse des prélèvements, est proposée.

Cette stratégie s’aligne sur les principes keynésiens, qui soulignent l’importance de la demande agrégée et de l’investissement public pour stimuler la croissance économique. Cependant, dans le contexte actuel de haute dette publique, il est crucial de combiner ces mesures avec une gestion budgétaire rigoureuse. Langot suggère de réduire les dépenses publiques de manière ciblée, en particulier en diminuant les transferts bismarckiens (liés aux régimes de retraite et de santé basés sur les cotisations) et en augmentant les transferts beveridgiens (systèmes universels de protection sociale), ce qui permettrait de maintenir la croissance tout en réduisant les inégalités.

Cette approche est également conforme aux théories de la justice distributive de John Rawls, qui mettent en avant la nécessité de protéger les plus vulnérables de la société. En réallocant les ressources de manière à renforcer les filets de sécurité sociale universels, l’État peut assurer une réduction de la dette sans compromettre la cohésion sociale. En somme, la stratégie de Langot combine des principes économiques et sociaux pour une gestion durable et équitable de la dette publique.
Source : https://www.lopinion.fr/opinions/reduire-la-dette-passera-par-une-revalorisation-du-travail-pas-une-hausse-des-prelevements-par-francois-langot

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