Le premier ministre François Bayrou se lance dans un débat complexe en rouvrant le dossier de la réforme des retraites, malgré l’opposition ferme de deux tiers du Parlement qui demandent l’abrogation de la loi de 2023. Cette démarche peut être analysée à travers le prisme de la théorie de la négociation et du compromis, tel que développée par les théoriciens des relations industrielles comme John Dunlop, qui soulignent l’importance de la coordination et de la coopération entre les acteurs sociaux.
Bayrou refuse de suspendre ou de geler la réforme actuelle, mais il est ouvert à des discussions avec les partenaires sociaux pour explorer des compromis, ce qui reflète une approche pragmatique et flexible, similaire à la théorie des jeux coopératifs de Robert Axelrod. Cette approche vise à trouver des solutions mutuellement bénéfiques dans un contexte de conflit potentiel.
Cependant, le contexte politique morcelé et les contraintes temporelles rendent cette tâche particulièrement ardue, mettant en lumière les défis de la gouvernance dans un système politique fragmenté, un thème souvent abordé par les théoriciens de la gouvernance comme James March et Johan Olsen. La réussite de ce processus dépendra de la capacité des acteurs à trouver un consensus et à naviguer les complexités du système politique français.
Source : https://www.lefigaro.fr/conjoncture/reforme-des-retraites-le-pari-risque-de-francois-bayrou-20250107